L’e-learning : l’espoir d’une révolution
La formation en ligne et les MOOCs avaient levé de grandes espérances. Les pouvoirs publics voulaient y trouver la formule magique pour résorber à grande échelle (et à moindre coût) les problèmes de formation des moins qualifiés. Les organismes de formation, quelque peu contraints, d’une part, par des enjeux concurrentiels et, d’autre part, par les exigences des grands donneurs d’ordre, ont été poussés à marche forcée vers l’e-learning et le blended-learning (mix distanciel et présentiel). Le grand public cru avoir à portée de main l’outil idéal pour une acquisition à la carte de compétences ou pour l’obtention à domicile de diplômes.
Les MOOCs étaient une idée. Ils devaient devenir une industrie. Ils devaient offrir l’accès à un plus haut niveau de formation à ceux qui n’avaient, a priori, pas les moyens d’y parvenir. L’ambition était généreuse et l’attente était immense.
Un constat mitigé
Une étude menée auprès de quelques 40 000 utilisateurs de la plateforme Coursera rapporte cependant que :
- 83% des utilisateurs disposaient d’une formation supérieure (Bac+2+), 80 % étaient titulaires à minima d’une licence, et 45% affichaient une formation supérieure à Bac+4.
- 40% des utilisateurs étaient âgés de moins de 30 ans, 10% de plus de 60 ans, la population mâle prédominant (57%).
- De manière significative, la population des utilisateurs de MOOCs est majoritairement active : seuls 13,4% des utilisateurs se déclarent inactifs (sans emploi ou retraités).
La population des utilisateurs de MOOCs serait donc majoritairement composée d’actifs de haut niveau de formation… Ce constat contredit le dessein initial qui était de former le plus grand nombre et en particulier de former les moins diplômés. Et lorsque l’on constate que le taux de complétion des cursus en ligne (ou taux d’obtention du certificat) est couramment inférieur à 10%, on pourrait aisément conclure que la révolution annoncée par l’arrivée de
l’e-learning est loin d’avoir satisfait nos attentes.
Les choses ne peuvent toutefois pas se résumer à un constat purement statistique. Nous pensions à tort que la simple mise en ligne de contenus sous forme de vidéos et de quizz allait répondre aux enjeux et aux besoins du public en termes d’individualisation des parcours d’apprentissage. On croyait de la même manière que l’individualisation rêvée ne relevait essentiellement que d’un problème d’organisation du temps de travail de l’apprenant (« je peux apprendre le soir ou le week-end depuis la maison »). C’était une erreur qui oubliait les enjeux d’une véritable adaptation individualisée des modes pédagogiques.
L’Adaptive Learning pour un apprentissage personnalisé
De fait, des réflexions et des travaux de recherche sont engagés pour parvenir à offrir des parcours de formation véritablement personnalisés. L’ère de l’Adaptive Learning ambitionne désormais de construire des parcours pédagogiques effectivement adaptés aux capacités et aux besoins des apprenants. Il s’agit de leur proposer sur la base d’Agents Intelligents, des recommandations personnalisées en termes de contenus, de formation et de modalités d’évaluation.
L’Intelligence Artificielle, le Machine Learning et l’exploitation des Traces d’Apprentissage (Learning Analytics) nous offre les outils pour parvenir à la mise en œuvre d’une plateforme efficiente de formation en e-learning qui serait aussi utilisable en Blended Learning. Ce sont ces outils d’IA, qui viennent s’appuyer à la fois sur une interface novatrice et sur des fonctionnalités enrichies, que nous mettons au cœur du développement de notre Plateforme de formation en ligne ISIKA.
La Plateforme ISIKA, notre plateforme propriétaire originale à base d’IA, qui sera mise en service à l’automne 2019, nous permettra d’offrir à nos apprenants, en distanciel et en mixte distanciel-présentiel, ces services de formation véritablement personnalisés sur nos filières de formation au Génie Logiciel.
